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  • Mais, me direz-vous : quelle est la différence entre une édition à compte d'auteur et une à compte d'éditeur ? 

    Dans les grandes lignes, l’édition à compte d’auteur, tellement proche de l'auto-édition, consiste en l’investissement complet de l’auteur dans la publication de ses ouvrages. Écriture, correction, mise en page, travail graphique, impression, distribution, dossiers administratifs et autres démarches sont entièrement assumés par l’auteur.

    Certaines "sociétés" en font leur beurre, en prenant en charge quelques "travaux" (ça fera 3000 eur !)

    A contrario, pour l’édition à compte d’éditeur, la maison d’édition prend en charge toutes ces démarches, et l'éditeur peut vous demander de retravailler votre manuscrit, vous orienter, vous guider. En revanche, les droits rétrocédés aux auteurs sont assez faibles, 8% en moyenne. L’auteur cède également par l’intermédiaire d’un contrat l’ensemble des droits d’exploitation de l’ouvrage peu importe sa forme. 

    Dans le premier cas, le circuit de distribution, alléchant sur le papier, peu s'avérer "pauvre"... Personnellement, j'ai cherché en vain des copains/copines sur les gros sites de vente par correspondance, tout excité de la proposition de distribution commerciale qui leur a été faite. Dans les centres spécialisés, aussi, où physiquement, je m'attendais à voir Untel ou Machine en tête de gondole.... Que nénies... (pas le droit d'accès à la réserve... alors ??? sont planqués où, mes amis ???)

    Pas plus de succès sur Amazon, FNAC, Leclerc, Cultura... and co ! Propositions alléchantes de distribution qui s'avèrent être des coups d'épée dans l'eau !

    Après, c'est une question de choix personnel : cherche-t-on être publié, coûte que coûte, ou au contraire, sommes nous en quête de la reconnaissance de la "profession", de la filière plus traditionnelle ?

    Coup de poker :  admettons qu'une maison d’édition jette son dévolu sur vous ; des libraires qui mettent en avant les œuvres qu'ils ont appréciées tout particulièrement (certains publient même leurs coups de cœur sur le net) ; des critiques littéraires chevronnés (qui ne sont pas tendres, qui pourraient vous mettre en charpie si votre sujet, votre style leur déplaît. On connaît les critiques cinématographiques, musicaux... qui peuvent plomber une "carrière" rien qu'avec un article bien tourné, au ton assassin !)

    Franchement, je ne saurais être d'aucun conseil à ce sujet... Ne sachant pas quoi faire, de mon côté.

    De toute façon, mon manuscrit a été rejeté, comme une grosse merde ! J'ai passé des heures et des heures à étudier leur fameuse ligne éditoriale : oh ! 'suis pas kon, non plus... Un éditeur spécialisé dans le polar, ou dans le roman historique n'aurait pas retenu mon attention ! Moi, j'ai écris une histoire d'amour !

    Je n'ai visé que des éditeurs qui publient ce type de roman !

    Mais "Marie-jo" ne rentre pas dans leur ligne éditoriale... Pffff ! Ma pauvre héroïne chérie ! On va nous foutre au fond d'un placard - à défaut d'un fond de tiroir d'où j'ai promis de ne jamais t'enfermer !!!

     

    Il y a peu, j'ai été "accrochée" par un garçon qui voulait mettre en place une plate-forme, un nouveau style d'édition... Des témoignages comme le mien, il m'a dit en avoir reçu à la pelle.... Pourtant, mon roman, mon style, il le veut !!!!

    Il m'a confié que le récit de vie d'une quinqua n'intéressait certainement pas les maison d'éditions, qui préfèrent se tourner vers des valeurs sures  : des histoires de Teen-ager... ça c'est payant ! Il m'a remonté le moral, en m'affirmant que mes personnages étaient "vivants", mon style direct et spontané...

    Il parle cash ! Il a une "clientèle" potentielle, qui se retrouvera dans mon roman !

     

    Mais, non, je ne suis pas en colère : juste désabusée !

     

    Dans quel monde ai-je foutu les pieds ???    

     

    arf 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • sarcastic   C'est curieux comme la mémoire nous joue des tours !

    J'aurais spontanément dénoncé ici le délai de réponse des maisons d'édition qui dépasse tout entendement si je n'avais pas consulté au préalable l'un de mes précieux fichiers Excel (j'en crée pour tout et n'importe quoi, tout le temps, ultra-fan de ce logiciel).

    Deux à trois mois d'attente, pour les plus sérieux, avec le recul, ça me paraît plus que raisonnable. Le temps s'égrenait pourtant pour moi avec une lenteur insoupçonnée, m'inquiétant chaque jour de savoir si le facteur était passé, de consulter mes mails de manière compulsive.

    D'accord, certaines M.E. ne m'ont jamais recontactée et après un an et demi, je considère que je n'aurais jamais de nouvelles. Quoique : j'ai reçu au début de ce mois d'octobre 2018 un refus de publication d'un envoi par voie numérique posté le 21 mai 2017 ! Tout espoir n'est donc pas perdu. Dans son message, Le Duc/Charleston précisait :"nous avons pris le temps de lire votre manuscrit".  happy  J'avoue ne pas savoir comment je dois le prendre : estime-toi heureuse, on a lu ton machin ? Mais, j'ai bien ri : ça, pour avoir pris le temps, ils ont pris le temps !

    Je m'en suis amusée parce que cette version-là, la V3, n'est plus d'actualité (oui, je le reconnais maintenant, elle était mauvaise - enfin, non, pas mauvaise : maladroite, immature) et que j'ai fait du chemin depuis (j'ai l'outrecuidance de le croire). Par contre, ce n'était encore qu'une réponse type, toute faite, non constructive : je m'a encore gourée de ligne éditoriale ! Pffff.... Y'a pas à dire Grenouille ! Tu n'es qu'une grosse tâche !

     ˜

    À peine un mois après mon tout premier envoi de fichier numérique déposé sur le site dédié d'un éditeur, j'ai reçu un contrat par voie postale. Zhomme m'a téléphoné au boulot, tout excité : "un contrat ! Si, un vrai de vrai !". Le soir, de retour à la maison, il était prêt à déboucher le champagne ! Avant de lire en détail le contenu du dit-contrat, je me souviens lui avoir souri, à mon amoureux, et de lui faire remarquer, puisqu'il ne veut pas lire mes écrits : "tu vois que j'ai du talent !"

    cry   Et j'ai entendu la voix de Madame W. marteler : "ne jamais payer pour se faire éditer".

    Je n'avais pas fait attention. Trop jeune dans le "métier", pour ma première cible, j'ai eu tout faux ! Alléchée par leur site internet convivial, par la simplicité avec laquelle je pouvais déposer mon fichier en version PDF, je me suis jetée dans la gueule du loup ! J'avais entre les mains un contrat en bonne et due forme, certes. Je pouvais, non, je devais (histoire et style original, qui sort de l'ordinaire....etc... gratte-moi-la-puce-que-j'ai-dans-le-dos) donner suite à leur proposition : ce sera 3000 euros !

    Par correction, puisque mes parents m'ont bien éduquée, j'ai téléphoné aux Editions Almathée. J'ai été très bien reçue. J'ai expliqué que ce n'était pas le type de contrat que je recherchais, que je ne donnerais pas suite à leur proposition. Par contre, si en lieu et place d'une édition à compte d'auteur, ils savaient m'en proposer une à compte d'éditeur, je ne serais pas contre ! Mon interlocutrice a souri au téléphone (si, si, si ! On entend les gens sourire de l'autre côté du combiné, pour peu qu'on y prête attention !). "Désolée, Madame : on ne propose pas ce type de contrat. Merci de nous avoir prévenus. Je vous souhaite une pleine réussite dans votre démarche. Sachez toutefois que si vous changez d'avis, nous sommes intéressés par votre manuscrit."

    Euh... Elle devait le savoir, la gonzesse, que je me fourrais le doigt dans l'oeil !

     

     


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  • frown

     

    C'était en novembre...

    J'ai repris mes relectures, mes corrections, mes ajustements. Certaines modifications faites par Madame W. ne me satisfaisaient pas : si en règle générale, elle m'avait demandé mon avis, sur certains points de détails, a contrario, elle avait interprété de travers ou minimisé l'effet que je cherchais à atteindre, non consciente de l'importance pour moi de ce "petit truc".

    Pour schématiser, Madame W. avait débroussaillé mon jardin, dessiné ses contours, mis en valeur les essences les plus importantes. À moi de finaliser, de personnaliser, d'apporter ma touche plus personnelle.

    J'étais à l'affût de la petite bête, du moindre défaut (sans doute aussi inconsciemment pour retarder le moment du passage à l'acte).

    Grenouille, t'as la trouille !

     

    Formidable ! J'ai découvert deux trucs qui m'ont véritablement aidé :

    Number one : selon le support utilisé (fichier word, format papier, fichier pdf...) nos gneux ne détectent pas les mêmes fautes, les mêmes erreurs... Incroyable ! A croire qu'ils ne transmettent pas les mêmes informations à notre cerveau... J'utilise ces différents formats (rajouté un de plus à ma liste, depuis plus d'un an -roman posté sur un forum dédié, extrait par extrait, pour correction, avis, contre-avis - l'exercice du balisage informatique pour mise en forme en conformité avec le mode d'édition dudit forum est un vrai supplice, soit dit en passant) , et je redécouvre, encore et encore des bêtises ! (ce qui me fait craindre de ne jamais en finir avec les corrections : il faudra bien pourtant un jour savoir dire STOP !)

    J'ai remarqué ça pour la première fois, en envoyant à mes bêta-lectrices mes 250 pages en format PDF de Marie-Jo Version 1. Certaines fautes me sautaient littéralement aux yeux, malgré des heures de relecture sous word.

    Number two : le rythme qui m'accompagne...

    Je bosse avec mon casque MP3 sur les noreilles, bercée ou stimulée par des ambiances musicales différentes, selon les périodes, selon les chapitres, les récits joyeux ou dramatiques... (souvenir d'un plus pire que d'autres : Céline Dion "Encore un soir"... Je tapais sur mon clavier... en larmes... Un moment difficile pour mon héroïne, et j'en rajoutais une couche en plombant encore plus le climat ! Obligée de me cacher des yeux de ma famille pour chialer et me moucher bruyamment !!! (c'est là que je me suis dit : faut y être kon ? Des soucis, la vie de tous les jours nous en livre spontanément, et tu te crées encore des peines supplémentaires ! Allô ? Urgences HP ?)

    Petit aparté : j'ai posté tout récemment ce passage sur le forum. Ma principale lectrice-correctrice, très assidue, m'a fait remarqué : ''tu n'es pas sympa de m'avoir tiré les larmes des yeux ! Il faut savoir que je pleure rarement en lecture !". Ce à quoi j'ai répondu : "j'ai bien chialé, moi, en l'écrivant !!! Trop heureuse que ça transpire !"

    J'arrive à me replonger illico presto dans le même état d'esprit, rien qu'à l'écoute d'un morceau en MP3 : je suis à nouveau "dedans", je corrige avec une facilité insoupçonnée : je n'ai qu'à suivre le rythme imposé.

    Je me suis attaquée parallèlement à la quête de maisons d'édition, susceptibles d'être intéressées par mon roman.

    Là encore, Madame W. m'avait donné de précieux conseils lors d'une longue conversation téléphonique. Le premier, le plus important : "ne jamais accepter un contrat où on vous demande de payer pour être éditer ! Ce ne sont pas de "vrais" éditeurs, ce sont au mieux des "imprimeurs". Ils ne vous assisteront pas quant à la commercialité, vous devrez tout gérer, n'apporteront pas de corrections, ne vous serons d'aucun soutien... Bref, des margoulins, usurpateurs, tout juste prêt à vous extorquer quelques milliers d'euros, profitant de votre si grand désir d'être publiée."

    "Comment choisir, étudier la ligne éditoriale ? Très importante, la ligne éditoriale : ne pas envoyer chez un spécialiste du polard votre si charmante histoire d'amour ..."

    "Déposez votre manuscrit pour protéger votre propriété intellectuelle : pour se faire, je vais vous envoyer quelques liens par mail, vous choisirez. C'est important, faites-le !"

     

    Bienvenue en terre inconnue !

     

    Copyright : inscription faite en ligne. C'est pratique, rapide et pas si onéreux que je le craignais.

     

    J'ai bossé dur, ne faisant jamais les choses à moitié. À force de recherches sur internet, dans les librairies du coin (je lisais les "quatrième de couverture" et si ça "me" correspondait, je notais les coordonnées de l'éditeur sur mon calepin...)

    J'ai contacté aussi par mail deux éditeurs régionaux (un qui publie des romans dont l'histoire se déroule en Creuse, et son pendant "breton") : aucun d'eux n'a jamais daigné me répondre.

    Mon fichier excel s'est complété, au fil de semaines... Lui ? non.... Lui, oui, par courrier... Lui, aussi, et accepte les manuscrits par mail.... J'ai évité les "gros", les "pignons sur rue", consciente que les novices comme moi avaient autant de chance d'être lus qu'un spermatozoïde de pénétrer dans un ovule...he La concurrence est rude !

     

     

    Mine de rien, tout ça nous faisait déjà entrevoir le printemps : le temps passe si vite, lorsqu'on tergiverse, qu'on hésite, qu'on peaufine (qu'on trouve tous les arguments possibles et inimaginables pour retarder l'heure de se jeter à l'eau !)

     

    Et puis, je me suis fixé une date butoir, intime... Un lieu... J'y ai vu une concordance de signes annonciateurs d'une réussite fatale !

    Fini d'avoir la trouille, Grenouille !!! Tu vas y aller, point barre !!! Si tu te ramasses : tu ne seras pas la première, n'y aura pas mort d'homme... Bouge ton cul !!!! Ce n'est plus le moment de renoncer !!! ça peut le faire (oupa)...

     

    Mes premiers manuscrits (version 3... V2 étant le travail reçu de Madame W.) ont été postés en recommandé avec accusé de réception, envoi accompagné d'une grosse enveloppe pré affranchie au tarif correspondant à un gros pavé de 2 kg, à mes nom et adresse pour retour éventuel en cas de refus.

    Trois monstres imprimés en recto, reliés avec soin par une professionnelle d'une boutique spécialisée en fournitures de bureau, à côté de la maison, qui m'a posé une tonne de questions, encore plus émoustillée que moi, me souhaitant une totale réussite...

    Trois envois aux maisons d'édition sélectionnées pour avoir la primeur de mon talent, en présence de mon mari, très solennellement, le 18 avril 2017, veille du jour de notre anniversaire de mariage, depuis le bureau de poste de notre petit bourg en Creuse !!! (j'aurais préféré le 19, mais ça tombait un dimanche : bureau de poste fermé.)

    Tous les voyants étaient au vert : j'allais y arriver !!! Je me souviens avoir évoqué avec mon chéri la rentrée littéraire de l'automne prochain :"tu comprends, c'est dès maintenant que tout se joue" !

     

    Pauvre pomme !

     

    arf

     


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    Il y a 1 heure   Supprimer le commentaire
     

     

    Madame W. m'avait prévenue : "il vous faudra faire preuve de patience : j'ai un délai de 5 à 6 semaines, je croule sous les demandes, diverses et variées..." Tant que ça ??? Et pendant ce temps... Que vais-je faire ? Tourner en rond, me ronger les ongles jusqu'au sang ?? 

    C'est "du pipi de chat", en comparaison des délais de réponse des maisons d'éditions ! On va dire que c'était juste une mise en bouche, un test, un échauffement...

    Oui, l'attente de son retour m'a paru interminable, pourtant entrecoupé d'appels téléphoniques, de mails de demande de confirmation (comprenait-t-elle bien ce que j'avais voulu exprimer ?) :elle bossait pour moi, j'en étais assurée.

    Cinq semaines plus tard, j'ai reçu "ma Marie-Jo", par mail, en version revue et corrigée, formatée par une mise en page conventionnelle, (taille de police, style de police, retraits de paragraphes "normalisés" et j'en passe : il s'agissait de rentrer dans le moule pour ne pas "froisser". Elle s'en est d'ailleurs excusée, Madame W. :  "c'est le passage obligé.. Ils sont capables de ne pas se plonger dans un manuscrit, de passer à côté d'une pépite, rien qu'en buttant sur la mise en page !)

    - Aïe... Ce n'est pas dans mes "habitudes", ça !

    - Bah, faudra vous-y faire, Madame !"

    Dont acte !... Ce monde inconnu, avec ses codes... Je ne pouvais que lui faire confiance, à ma correctrice professionnelle.... J'ai cru comprendre, au fil de nos échanges, qu'étant elle-même écrivain, elle subissait, à titre privé, les mêmes contraintes.

     

    J'ai ressenti une grosse émotion, une timidité soudaine, au moment d'ouvrir le fichier word joint...

    L'aventure prenait une toute autre tournure... J'entrais dans le monde des "grands".

    J'ai pris peur, je l'avoue !

    Et j'ai redécouvert ma Marie-Jo, professionnalisée, transformée !!!

    Le titre des chapitres trouvés (je butais là-dessus, bêtement... Oh ! j'ai déjà eu tellement de mal à trouver le titre du roman.... Il m'est venu, tout naturellement, très très tard, dans le process de l'écriture, comme une évidence. (Mais bon-sang, mais c'est bien-sûr !)

    Que diable suis-je venue faire dans cette galère ???

     

    sarcastic


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